Sunday, October 25, 2009

Une méthode pour arrêter, simple, économique et efficace?

Une méthode pour arrêter, simple, économique et efficace……La méthode Allen Carr a été adoptée par des millions de fumeurs à travers le monde….Il existe des services Easyway dans plusieurs pays du monde, y compris l’Ile Maurice…Pour en savoir plus, consultez le site d’Allen Carr :

http://www.allencarr.com/

http://www.allencarr.mu/

Le livre d'Allen Carr, un bestseller traduit dans plusieurs langues, est en vente en ligne:
Angleterre

France

USA

Canada


Tabagisme : “La dépendance à la cigarette est liée à des facteurs psychologiques”
Thursday 23rd of July 2009 - 10:23:00 Le Matinal News Service
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Le tabagisme est reconnu et décrit par les autorités sanitaires de nombreux pays comme un facteur de risque majeur pour la santé. Des études ont démontré qu’un fumeur sur deux meurt prématurément d’une maladie provoquée par la consommation de tabac, et que la moitié de ces décès survient à un âge moyen.

La population est assez bien informée des effets néfastes du tabagisme et de nombreux fumeurs souhaitent et réussissent à arrêter le tabac. Toutefois, beaucoup d’autres, même s’ils en ont fortement envie, ne savent pas comment arrêter.


À Maurice, le centre ‘Allen Carr’s Easyway to Stop Smoking’ à Curepipe, met l’accent sur l’aspect psychologique pour aider les gens à arrêter de fumer puisque selon la responsable du centre, Heidi Hoareau, la dépendance psychologique serait plus forte que la dépendance chimique.


“La méthode Allen Carr est très positive : le fumeur n’est pas accablé par des rappels incessants sur les dangers de la cigarette, mais on l’amène à comprendre le fonctionnement de sa dépendance physique et psychologique et comment s’en débarrasser. Tout simplement”, explique Heidi Hoareau. Selon Allen Carr, ancien comptable qui s’était transformé en expert de la lutte contre le tabagisme, la dépendance chimique à la nicotine n’est rien en comparaison à la dépendance psychologique. La dépendance chimique est plus facile à supporter — par exemple, même le fumeur le plus invétéré ne se réveille pas pour fumer la nuit, ou encore arrive à voyager en avion pendant plusieurs heures sans fumer.


“La source même de la dépendance à la cigarette est liée à des facteurs psychologiques — nous sommes tous conscients des inconvénients et des dangers du tabagisme, mais nous n’arrêtons pas de fumer pour autant, persuadés que fumer est source de plaisir, de concentration, de détente, entre autres : ainsi le fumeur a peur d’arrêter, anticipant les sacrifices liés au manque”, dit Heidi Hoareau.


Le programme d’Allen Carr est conçu pour aider le fumeur à cesser de fumer facilement et sans souffrance. Le programme, qui coûte Rs 6 500, comprend une séance de groupe de 6 heures et deux séances de soutien de 3 heures chacune, ainsi qu’un soutien d’Heidi Hoareau si nécessaire. Le ‘Allen Carr’s EasyWay to Stop Smoking’ garantit le remboursement intégral des frais si, au terme du programme, le participant n’a pas cessé de fumer.


“Allen Carr’s Easyway Maurice est en opération depuis 2007 et jusqu’à présent s’est fait connaître uniquement à travers le bouche à oreille ainsi que par des références des médecins et psychologues.” Heidi Hoareau explique aussi qu’aucune demande de remboursement n’a été faite à ce jour à Maurice et souligne que le taux de réussite mondial, en se basant sur la garantie de remboursement, est de l’ordre de 90 %.


Le ‘centre Allen Carr’s Easyway’ de Curepipe fait partie d’un réseau de plus de 150 centres répartis dans plus de 40 pays. La méthode existe depuis 26 ans et a aidé, à ce jour, plus de 10 millions de fumeurs à se libérer de cette addiction. Cette méthode peut être suivie par tous car elle ne présente aucune contre-indication médicale puisqu’elle n’utilise aucun substitut nicotinique, aucun médicament ou gadget.


‘Je veux guérir le monde du tabagisme’


Guidé par cette vision, l’Anglais Allen Carr a mis au point sa méthode unique de sevrage tabagique, soit la méthode ‘Easyway’ en 1983. Né le 2 septembre 1934 en Angleterre, Allen Carr était le fils d’un gros fumeur. Bien que son père fût atteint d’un cancer des poumons et en mourût, Allen Carr commença lui-même à fumer lorsqu’il avait 18 ans. En peu de temps, il se mit à fumer cigarette sur cigarette, allant finalement jusqu’à 100 cigarettes par jour.


Comme tous les gros fumeurs, il tenta de nombreuses fois de se débarrasser de sa dépendance - mais en vain. Il découvrit finalement, en juillet 1983, un moyen tout à fait personnel d’arrêter définitivement de fumer. Sans faire intervenir sa volonté, sans mauvaise humeur, sans agressivité et sans même de prise de poids. Après ce résultat fulminant, Allen Carr commença, au cours d’entretiens individuels, à transmettre son expérience à des fumeurs et mit au point, au fil du temps, la méthode “The Easyway to Stop Smoking - la méthode simple pour en finir avec la cigarette”.


En tant qu’animateur de séminaires à Londres, il suivait personnellement plus de 20 000 fumeurs au cours de ses séances.

Friday, October 23, 2009

The Tobacco Conspiracy -Nadia Collot

The Tobacco Conspiracy is a documentary produced by Nadia Collot in 2005. This documentary will reveal the lack of ethics of people administering the tobacco industry. Take the time to watch it in full and it will hopefully help open eyes on the truth behind the tobacco industry. A history of the tobacco industry's lies and scams. From the US in 1953 to Africa today, the controversy between individual responsability and corporate greed is portrayed in a lucid, undaunting manner. From scientific frauds to working with organized crime, tobacco companies show their hidden agenda more clearly than ever in this theatrically released documentary.


The Tobacco conspiracy- Link to Google video



Thursday, October 22, 2009

Rajesh Jeetah, ministre de la Santé et de la Qualité de la vie : « Maurice a une population très malade »

http://www.lexpress.mu/news/128-interview-rajesh-jeetah-ministre-de-la-sante-et-de-la-qualite-de-la-vie--maurice-a-une-population-tres-malade.html

Chaque pinte de sang livrée aux cliniques privées est vendue à Rs 1 500 depuis fin juin. Le ministre de la Santé nous explique pourquoi et en profite pour parler des projets ambitieux du ministère pour juguler le diabète et amener les Mauriciens à revoir leurs habitudes alimentaires et prendre soin d’eux.


Pour quelle raison avez-vous décidé de vendre le sang qui est recueilli gratuitement auprès des volontaires ?


Nous ne vendons pas ce sang. Nous réclamons cette somme auprès des cliniques privées, car si nous obtenons du sang gratuitement des volontaires, il nous faut déployer de grands moyens – caravane et tout un personnel qui sillonnent l’île, et campagne publicitaire – pour l’obtenir. D’autre part, il doit être traité par notre laboratoire, ce qui coûte de plus en plus cher alors que la demande en sang ne cesse de croître.

Nous demandons ce que l’on appelle un processing fee aux cliniques privées qui consomment environ 20% du sang que nous recueillons. Nous leur avons demandé de participer à ces frais afin d’améliorer la capacité de la banque du sang, d’offrir un meilleur service et de répondre à la demande accrue. Mais le sang sera toujours gratuit pour ceux qui sont transfusés dans les hôpitaux publics. Les Rs 1 500 ne s’appliquent qu’aux patients des cliniques privées.


Donc, on leur fait payer pour assurer la qualité. Mais les patients devront-ils payer pour que les services d’analyses médicales de vos laboratoires et les soins en général soient améliorés ?


Non, absolument pas. Les services de santé publique resteront gratuits. Je ne sais pourquoi en ce moment on parle de faire payer les analyses médicales effectuées par nos laboratoires. Ce service restera gratuit malgré d’énormes investissements que nous avons faits au laboratoire central de Victoria à Candos.

La seule chose qui sera payante, mais là aussi cela ne concerne que les Mauriciens et étrangers qui sont couverts par une assurance médicale, ce sont les services offerts par le centre cardiaque de Pamplemousses qui est géré par le Trust Fund for Specialised Medical Care.


Pendant combien de temps nos cardiaques et nos diabétiques, entre autres, n’auront droit qu’à une visite médicale d’environ deux minutes chaque trois mois dans les hôpitaux et dispensaires pour leur suivi médical ? Est-ce acceptable ?


Bien sûr que non. Nous avons recruté un grand nombre de médecins et nous investissons des milliards dans notre infrastructure hospitalière ainsi que dans des équipements high-tech. Plusieurs hôpitaux sont en voie d’agrandissement. Il faut qu’on dissocie médecine et service de santé de la politique et qu’on réfléchisse hors de toute politique partisane. L’île Maurice doit aujourd’hui se demander quand s’arrêteront les investissements pour plus de lits, pour plus de médecins et pour plus de médicaments. Est-ce qu’il y a une limite à ces dépenses pour une population de 1,2 million d’habitants ? Nous avons un budget de Rs 5,3 milliards pour nos services de Santé entièrement gratuits.

Ce budget est nécessaire car nos hôpitaux reçoivent chaque jour en moyenne 22 000 personnes, des accidentés, mais majoritairement des malades parmi lesquels on compte de plus en plus de jeunes. Une moyenne de 22 000 patients par jour, c’est beaucoup pour une population de 1,2 million d’habitants, ce qui fait dire que Maurice a une population très malade. Trop malade même.

Et ce problème va empirer et les services de Santé ne pourront pas répondre à la demande malgré les investissements dans de nouvelles infrastructures, des équipements et des médecins.


Que proposez-vous devant une telle situation ?


Nous avons déjà commencé des campagnes de prévention et nous avons utilisé la loi pour freiner la consommation de cigarette et d’alcool. Les Mauriciens dépensent Rs 13 milliards annuellement en cigarettes et alcool. C’est inadmissible, car cela indique que nous sommes parmi les plus gros consommateurs d’alcool et de tabac au monde. Nous avons adopté des lois sévères pour résoudre ce problème. Mais nous allons encore une fois devoir légiférer pour amener les Mauriciens à revoir leurs habitudes alimentaires. On a déjà banni les boissons gazeuses dans les cantines des écoles. Nous allons interdire la vente de bien d’autres produits alimentaires dans ces cantines et aux jeunes en général.

Je ne crois pas que c’est seulement avec des hôpitaux plus grands et avec encore plus de médecins qu’on résoudra les problèmes. Nous avons une population qui a une très forte prédisposition pour le diabète et les maladies cardiovasculaires. Cependant 75 % des hommes et 90 % des femmes ne font jamais d’exercices physiques. Une campagne de sensibilisation et les efforts de nos caravanes de Santé pour le dépistage de diabétiques et des hypertendus qui vivent avec cette maladie sans le savoir sont parmi les solutions.


Maurice a un fort taux de diabétiques dans la population – 20 % de tous ceux qui ont plus de 30 ans. Ne trouvez-vous pas aberrant qu’il n’y ait aucun diabétologue employé par le ministère de la Santé et encore moins une clinique pour traiter les diabétiques dans les hôpitaux ?


Quand je suis arrivé au ministère de la Santé, j’ai demandé ces mêmes choses. Vous savez que le diabète est une maladie qui donne lieu à plusieurs complications. Pas seulement aux pieds, mais aux yeux, au coeur et aux reins. Donc, il nous faut déployer toute une panoplie de services pour ces diabétiques. Nous avons déjà mis sur pied une unité de podologie à l’hôpital Victoria. Ne croyez pas que nous négligeons les diabétiques ou que nous avons baissé les bras devant l’étendue de ce problème. Bien au contraire. Nous avons de grands projets pour améliorer les soins et la qualité de vie de ces malades.


Que comptez-vous faire concrètement ?


Nous organisons une conférence internationale sur ce sujet du 12 au 14 novembre. Nous invitons des spécialistes étrangers ici pour qu’ils partagent avec nous leurs connaissances et les solutions possibles qui nous aideront à mieux prévenir et à mieux soigner nos diabétiques. Ce sont des sommités en diabétologie qui seront ici.

Nous avons aussi commencé une étude depuis assez longtemps sur le diabète. Deux spécialistes étrangers seront à Maurice sous peu pour continuer cette étude qui donnera des indications précises sur la voie à suivre. Par ailleurs, nous attendons un spécialiste britannique pour aider à améliorer les soins aux diabétiques. Nous avons d’ambitieux projets pour juguler le diabète.


Avez-vous abandonné l’ambition de donner aux Mauriciens des soins de santé équivalant à ceux de Singapour ?


Non. Cette vision, qui est celle du Premier ministre, n’a pas été abandonnée. Nous poursuivons nos efforts dans ce sens et elle se réalisera peut-être plus vite que prévu. Je fais des efforts pour mettre en place des écoles de médecine, des centres hospitaliers universitaires ainsi que des branches de cliniques privées internationales de grande réputation. Mais encore une fois, il faut se dire que la santé est l’affaire de tous, pas seulement du ministère ou du gouvernement. Les Mauriciens doivent prendre leur santé en main en termes d’alimentation et d’exercice physique notamment.

Propos recueillis par
Raj JUGERNAUTH - L'express-dimanche

Wednesday, October 21, 2009

SANTE Tabac : ce que vous ne pourrez plus faire

http://www.lexpress.mu/services/epaper-16246-b-sante-tabac-ce-que-vous-ne-pourrez-plus-faire-b.html

UNE image forte et symbolique.

Un message sans appel : pour chaque cigarette que vous fumez, c’est sept minutes de votre espérance de vie que vous diminuez.


C’est en tenant compte des nombreux méfaits de la cigarette que les autorités ont décidé de durcir la ligne et d’interdire la cigarette dans les lieux publics. Cette mesure prend effet à partir de dimanche.


Ainsi, plus question de fumer dans les restaurants, dans les bars, les discothèques ou tout autre lieu public, qu’il soit ouvert ou fermé.


Du coup, une promenade dans un jardin botanique devra se faire sans la cigarette. Seule exception, toutefois, la plage.


Vente au détail interdite

De plus, il sera interdit aux automobilistes de fumer dans leurs voitures, même si leurs passagers sont aussi des fumeurs. Ils ne pourront le faire qu’à la condition où ils sont seuls dans leurs véhicules.


Les règlements seront appliqués avec la même rigueur sur le lieu du travail. Si pour l’heure, une zone fumeur accueille les employés souhaitant faire une pause cigarette, tel ne sera plus le cas dans les mois à venir.


L’ Occupational and Safety Act sera amendée pour du lieu de travail une zone non fumeur. Il en sera de même à l’université, dans les établissements de formation privés et à l’école.


Ce sont là des décisions généralement bien accueillies, même si certains fumeurs les jugent trop radicales. Une résistance que le Regional Public Health Superin - dentant, le Dr Anil Deelchand, dit ne pas comprendre : " Nous ne prenons pas assez conscience de la mesure des dégâts sur la santé que fait la cigarette. Elle tue un millier de Mauriciens directement et indirectement chaque année. C’est inacceptable."

Par ailleurs, la vente au détail de la cigarette de même que la vente de boîte de dix sera interdite à partir du 1er juin. Une mesure destinée à décourager les jeunes, vu que les cigarettes leur sont davantage accessibles lorsqu’elles sont vendues au détail.


Et le médecin d’expliquer que des 4 000 substances chimiques contenues dans la cigarette, 300 sont toxiques. Elles sont responsables de l’augmentation de la tension artérielle, de l’augmentation du rythme cardiaque, et de nombre d’autres complications de santé ( voir hors- texte ).


Le médecin rappelle aussi qu’il est interdit aux femmes enceintes de fumer car exposer un foetus à la cigarette peut avoir plusieurs conséquences graves : outre des enfants morts- nés ou des prématurés, il mentionne des complications qui peuvent survenir pendant la grossesse ou lorsque l’enfant naît avec des problèmes respiratoires.

Jane L. O’NEILL



LEGISLATION Tabac : le grand brouillard

http://www.lexpress.mu/services/epaper-18148-b-legislation-tabac-le-grand-brouillard-b.html

Depuis une semaine la nouvelle législation du Public Health Restrictions on Tobacco Products est en vigueur à Maurice. Objectif : lutter contre le tabagisme passif selon les réglementations de l’Organisation mondiale de la santé.


Une législation déjà appliquée dans différents pays à l’étranger ( voir hors texte) et qui suscite beaucoup d’interrogation chez nous. « Notre restaurant a une ouverture sur l’extérieur, personnellement je laisse les clients en terrasse fumer. Mais je ne sais pas si je suis dans la légalité ou pas » , avoue Jean- Michel Leung, gérant du restaurant le Café Pereybère. Cet homme a donc décidé de se fier à la législation française qui autorise les clients de restaurants et autres bars à fumer en terrasse, à partir du moment où l’une de ses façades est ouverte.


Jean- Michel Leung n’est pas le seul à s’interroger. Du côté de Flic- en- Flac, Mohammad Abdul, propriétaire du salon de thé Al- chicha, s’inquiète.


Depuis un an, son bar connaît un franc succès, notamment auprès des touristes. L’activité principale du lieu est le narguilé*. Une pratique qui est aujourd’hui remise en cause par la loi anti- tabac.


« Je suis perdu ! Depuis l’application de la loi, j’ai demandé une dérogation auprès du ministère de la Santé et du Tourisme et j’attends leurs réponses » , explique Mohammad Abdul.


« Il est interdit de fumer dans les espaces publics »

Pour le ministère de la Santé, la réponse est simple. « La loi est claire, il est interdit de fumer dans les espaces publics, excepté la plage et la rue » , déclare un haut responsable de ce portefeuille. Et à la question de savoir si le propriétaire du bar à chicha est « hors la loi » , le responsable répond : « Oui ! » . Un coup dur pour Mohammad Abdul qui se défend en jouant sur les mots, ou plutôt sur les substances.


« La ‘ chicha’ c’est quelque chose de différent. Comparé à la cigarette, ça n’a rien à voir. Depuis dimanche dernier, on a cessé la vente des cigarettes mais on continue le narguilé, car il n’y a rien de précis à ce sujet » , souligne- t- il.


Du côté des consommateurs même son de cloche. François, 42 ans, ne sait plus où donner de la tête. « Je suis un grand fumeur, je ne sais plus ce que j’ai le droit de faire ou pas. Je ne peux plus fumer dans ma voiture si je suis accompagné. Si je vais au restaurant, en terrasse, je fume ou pas ? Et la rue, est- ce que c’est un lieu public ? » , se demande- t- il. Au final, François prend une décision radicale : « J’ai décidé d’arrêter de fumer, je ne veux pas me prendre suite à l . entrée en vigueur des nouvelles législations.

Mon ado fume ? Que dois- je faire?

http://www.lexpress.mu/services/epaper-36391-b-mon-ado-fume-que-dois-je-faire-b.html

La main dans le sac. Vous avez attrapé votre ado en train de fumer. Stupéfaction, consternation, cris d'horreur… STOP ! Inutile de dramatiser. L'important est de RELATIVISER. Ce n'est pas la fin du monde. Voici quelques pistes pour bien réagir dans ce genre de situation.


Joanna SEENAYEN


Ne pas faire l’autruche


SURTOUT, ne faites pas comme si de rien n’était ! Bien sûr, cela peut choquer d’apprendre que votre « bébé » fume, mais il est inutile d’occulter cette situation au fond de votre mémoire. Et d’attendre qu’il vienne se confier à vous, car ce n’est pas près d’arriver. Inutile aussi de craindre de parler de la cigarette avec lui par peur de paraître ringard ou de subir rebuffades ou conflit animé.


Certes, parler tabac avec son enfant est aussi délicat que parler de sexe ou de drogue. Mais c’est indispensable.


D’ailleurs, eux- mêmes le préconisent. « Les jeunes ont laissé entendre lors des focus groups organisés dans le cadre d’une enquête qualitative réalisée en 2006 pour un rapport, qu’ils aimeraient que ce soit leurs parents qui leur parlent des méfaits du tabac . Pas dans un style autoritaire, mais de façon ouverte, directe et franche » , soutient Myriam Gopaul, directrice de l’Observatoire des droits de l’enfant de la région de l’océan Indien.


Par ailleurs, tous les intervenants interrogés dans ce dossier estiment que les parents doivent battre le fer pendant qu’il est encore chaud ! De manière franche, père et mère doivent aborder le sujet avec leur ado.


Sans pour autant le bousculer, ajoute toutefois D. Rajkumarsingh, officier en charge à l’ONG Help, qui s’occupe du traitement et du suivi des jeunes aux prises avec des substances « abusives » . En effet, car s’ils le bousculent, l’adolescent pourrait alors se détourner d’eux et se réfugier auprès de son groupe d’amis, qui n’est pas toujours le mieux placé pour le conseiller.


Comprendre ce qui le pousse à fumer

IL est indispensable de déterminer les raisons qui poussent votre ado à fumer. Pourquoi ? Simplement parce que c’est là- dessus que vous, parents, pourrez agir. Et aider votre enfant à se défaire de la cigarette avant qu’il ne soit trop tard.


Mais pourquoi les ados fumentils au juste ? « To pa ene zom si to pa fime » ou « Ale kas poz san lalkol ek sigaret, pena sa » , sont les réponses qui fusent. Mais elles ne sont pas les seules.« L’une des principales raisons qui expliqueraient pourquoi un jeune fume est l’aspect de mimétisme » , explique Nicolas Torrijos- Lefort, psychologue clinicien. En fait, comme l’adolescent est à la recherche de liens avec les autres, il va tout faire pour être accepté, quitte à imiter tous leurs faits et gestes, comme fumer. « Les jeunes utilisent aussi la cigarette pour frimer, et faire comme les grands » , poursuit Nicolas Torrijos- Lefort. Ou pour suivre la mode, se déstresser, ou encore parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire.


Mais ce n’est pas tout. Fumer est aussi une façon pour eux de défier leurs parents. Ou encore de se trouver une identité. En effet, l’adolescence est la période où le jeune se cherche. C’est pourquoi l’ado va expérimenter des choses – et pas toujours les meilleures – pour d’abord savoir ce qu’il veut.

Extrait d'un entretien de l'Express avec le ministre Jeetah:

http://www.lexpress.mu/services/epaper-39989-b-questions-a-rajesh-jeetah-ministre-de-la-sante-nous-savons-comment-gerer-et-contenir-les-maladies-b.html

Venons- en à un sujet qui vous rend impopulaire chez les fumeurs : la cigarette.

Depuis l’introduction de vos mesures répressives, y a- t- il des statistiques qui permettent de dire s’il y a eu une baisse dans la consommation de cigarettes ?


Je ne pense pas que cela me rend impopulaire.

Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions et j’imagine que d’ici décembre, nous

serons en mesure de dire s’il y a eu une baisse ou pas. Je comprends que les mesures que nous avons prises causent des inconvénients aux fumeurs. Malgré le fait que la cigarette contienne 4 000 produits chimiques dont 300 qui sont toxiques et qui causent le cancer. Malgré le fait que ce soit le seul produit qui cause directement la mort de 50 % de ses consommateurs. Malgré le fait que certaines personnes soient adeptes de l’industrie de la mort et fassent courir des risques aux autres quand ils fument. Nous vivons dans un pays démocratique, mais nous avons un souci de santé publique. Et je vous répète que j’ai 22 000 patients par jour. Nous devons donner un traitement correct à ces gens et ce n’est pas soutenable . Nous nous retrouvons dans une situation où il faut alléger un peu le fardeau du personnel hospitalier ainsi que le budget de la santé. En 2008, notre budget était de Rs 5 milliards.

Et dans le même temps, les gens ont dépensé plus de Rs 5 milliards en cigarettes.


Vous devriez être content parce que la taxe sur les cigarettes est énorme !


C’est votre point de vue.


Pas du tout. Demandez à Rama Sithanen s’il n’est pas content de percevoir la taxe sur les cigarettes !


En tant que ministre de la Santé, je peux vous dire que ce gouvernement tient à coeur la santé des citoyens. Laissez- moi vous rappeler la vision de mon Premier ministre : donner un service royal à tous les Mauriciens. Il faut qu’une personne qui vient de Bois- des- Amourettes ou du Morne ou de n’importe où puisse bénéficier du même traitement royal.


On ne peut pas qualifier le traitement que l’on reçoit à l’hôpital de royal…


Je ne suis pas d’accord : il faut mettre les choses dans leur contexte et faire avec les moyens que l’on a.

Très bien mais n’appelons pas le service, un service royal dans ce cas- là !

Mais je vous parle d’une vision ! Donc, pour reprendre, nous mettons beaucoup d’accent sur la prévention.

Tout le monde sait à quel point l’alcool et la cigarette peuvent faire des dégâts. 35 % des cas d’agression sont dus à l’alcool.


Depuis la loi interdisant les publicités pour les produits alcoolisés, la consommation d’alcool a- t- elle baissé ? Pensez- vous vraiment que ne pas faire de publicité va affecter la vente des boissons alcoolisées ?


Il faut donner le temps au temps. Rappelezvous la publicité de Marlboro avec un homme sur un cheval tenant un lasso à la main. Une image virile mais qui ne vous dit pas que la cigarette donne aussi le cancer du poumon. Des médecins qui viennent faire des opérations me disent qu’ils sont étonnés de la couleur des poumons

des Mauriciens. Que suis- je censé faire ?


Personne ne conteste que l’alcool et la cigarette soient mauvais pour la santé. L’objet des contestations, ce sont les mesures répressives.


J’apprécie le sens de vos critiques mais ma priorité, c’est l’intérêt général. Ce n’est pas à moi de dire aux gens ce qu’il faut faire. Mais quand vous allez à l’hôpital Brown Séquard et que vous réalisez que 50 % des patients y sont à cause de l’alcool, parce qu’ils ont cru à une publicité qui disait que l’alcool « is good for you » , je pense qu’il est temps de prendre des mesures.


Mais croyez- vous que c’est en empêchant les gens de boire que vous allez régler le problème ?


Prévention veut aussi dire sensibilisation.

Sans vous manquer de respect, je demande l’avis des conseillers de l’Organisation mondiale de la santé et de mes médecins. Je pense qu’ils savent de quoi ils parlent quand ils disent que la mesure la plus importante, c’est de geler la vente de cigarettes et d’alcool. Donc, je crois savoir ce que je fais, car il y a des études qui démontrent que c’est le meilleur moyen.

S’il y avait des études qui avaient des formules magiques, on aurait réglé les problèmes d’alcool, de cigarettes, de criminalité depuis bien longtemps. Or, une chose que l’expérience a démontrée, c’est que la répression ne marche pas.

Ce n’est pas de la répression. Vous oubliez que nous sommes aussi en train d’éduquer les gens. Vous rendez- vous compte qu’avant, les gens fumaient dans l’avion ? Aujourd’hui, c’est inimaginable parce qu’avec le temps, les gens s’habituent. Je vous demande du temps et je suis sûr que la mentalité va changer.


Puisque vous êtes fort en prévention, cela ne vous dérange pas de voir des marchands des rues ou même des restaurants où on enfreint tous les jours les dispositions du « Food Act » ?


Je suis conscient de ce problème et je serai honnête en vous avouant que si je devais appliquer le Food Act comme il le fallait, on aurait révoqué la plupart des permis.


Et pourquoi avez- vous une loi que vous n’appliquez pas ?


Mais parce que le bougre doit vivre ! Cela ne veut pas dire non plus que les commerces sont libres d’empoisonner les gens. Il y a un département d’inspecteurs sanitaires qui est connu comme le Central Flying Squad et qui a la responsabilité d’éduquer les gens et d’appliquer les lois. C’est ce que nous sommes en train de faire. En même temps, nous avons un plan de nutrition national. Les gens doivent aussi assumer leurs responsabilités par rapport aux choix qu’ils font. Les Mauriciens mangent mal et ne font pas assez d’activités physiques. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas en train de prendre des contraventions.


Il semble que vos méthodes répressives s’appliquent plus à l’alcool et aux cigarettes qu’à la nourriture, alors que la nourriture dont nous parlons tue tout autant de consommateurs que la cigarette.


Ce n’est pas vrai de dire ça. J’ai des chiffres.

Mais c’est pareil pour la cigarette. Je ne suis pas en train de mettre un policier derrière chaque personne qui fume.


Vous ne pouvez pas le faire de toute façon.

Il ne faut pas sous- estimer la volonté du gouvernement de prendre des actions.

16,5 % des collégiens fument

http://www.lexpress.mu/services/epaper-47644-b-16-5-des-collegiens-fument-b.html


Les chiffres sont accablants lorsqu’on évoque le comportement des collégiens mauriciens et rodriguais. Ils fument, boivent et se bagarrent.


Le cabinet a pris connaissance du rapport du ministère de la Santé vendredi. Ce document relève d’une étude sur des élèves de 13 à 15 ans, à Maurice et à Rodrigues.


Alors que l’Etat milite contre le tabagisme, les données indiquent que les jeunes y auraient libre accès. 16,5 % de jeunes Mauriciens et 12,5 % de jeunes Rodriguais fument régulièrement.


69,2 % des Mauriciens ont essayé la cigarette pour la première fois à 13 ans et 72,5 % à Rodrigues.


63,2 % des jeunes Mauriciens et 75 % des Rodriguais ont touché à leur première boisson alcoolisée avant 14 ans. Les bagarres et blessures sont aussi communes. L’étude révèle que 31,2 % des collégiens mauriciens ont été impliqués dans des bagarres à l’école. Au même registre, quelque 53 % de jeunes à Maurice se sont déjà grièvement blessés.


Kamlesh BHUCKHORY

CARDIOLOGIE Pas de cigarette en public : haut les coeurs

http://www.lexpress.mu/services/epaper-62450-b-cardiologie-pas-de-cigarette-en-public-haut-les-coeurs-b.html

L’interdiction du tabac dans les lieux publics confirme l’efficacité de la mesure pour réduire les risques d’accidents cardiovasculaires. Deux métaanalyses publiées cette semaine montrent que l’effet de cette interdiction est immédiat – il est visible dès les trois premiers mois – et qu’il s’amplifie après plusieurs années.


Dans l’année qui suit l’adoption d’une loi interdisant de fumer dans les bars, les restaurants et d’autres lieux publics, le nombre d’attaques cardiaques chute de 17 % en moyenne, indiquent ces deux analyses qui compilent les données de plusieurs études menées en Europe ou en Amérique.


La baisse peut atteindre 26 % par an, souligne l’équipe de David Meyers ( université du Kansas), qui publie son étude dans la revue du Collège américain de cardiologie. Au bout de trois ans d’interdiction, on compte 36 % d’accidents cardiaques en moins, ont calculé de leur côté James Lightwood ( université de Californie) et ses collègues. Leur étude est elle publiée dans la revue américaine Circulation . Pour les chercheurs, ces résultats démontrent l’efficacité de la mesure et sont aussi la preuve des dangers du tabagisme passif pour le coeur. La fumée de cigarette favorise en effet la formation de caillots sanguins, le durcissement des artères, l’inflammation ; elle diminue le taux de « bon » cholestérol et augmente le risque d’arythmie cardiaque, expliquent les chercheurs.


Même pour ceux qui ne font que respirer la fumée des autres.


© Le Nouvel Observateur